Amis et ennemis de l’autoédition

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Bonsoir mes amis,

Je réfléchissais en buvant un énième café hier et je me disais que, quand même, je n’ai jamais autant travaillé de ma vie pour pas un sou…

Et pourtant, j’ai travaillé dans l’immobilier (je pourrais en parler longuement parce que j’ai beaucoup rit… jaune, mais ce n’est pas le sujet !)

Parce que le travail d’autoédition est un véritable travail. Colossal, éprouvant pour les nerfs et pour l’estime de soi, fatiguant parce que l’on veille jusqu’à minuit (au minimum)  pour relire et corriger et mettre en page et relire et corriger de nouveau… Et quand on se couche c’est pour gamberger jusqu’à 2 heures du matin sur tout ce qu’on doit faire le lendemain).

Ca fait mal parce que le réveil qui sonne le lendemain, lui, le fourbe, n’en a rien à faire de tout ça et du chef d’œuvre qui ronronne dans notre ordinateur.

L’autoédition c’est également lutter contre soi-même, contre les doutes qui nous assaillent, contre la honte qui nous entachera si l’on ne réussit pas, contre la peur de ne pas être à la hauteur. On lutte aussi contre l’envie de lâcher prise, de laisser tomber et de rester comme on est là, et d’écrire seulement pour soi. On lutte aussi contre la lassitude d’être seul dans ce train grande vitesse.

Toutes les questions que l’on peut avoir, qui seraient à poser à un éditeur, nous sommes forcés d’y répondre nous-mêmes, espérant que le choix que l’on fait, est le bon.

Mais tout n’est pas négatif, loin de là. Je suis ravie de me lancer dans ce voyage parce que tout ce que je fais, le moindre pas en avant est le mien. A moi seule. Mes choix, qu’ils soient bons ou pas, m’appartiennent. Je ne dépends plus de personne et je me sens libérée. Et l’on sait bien que la liberté n’a pas de prix.

Et puis il est fabuleux d’avoir la possibilité de faire découvrir ses écrits, ne serait-ce qu’à une seule personne susceptible d’aimer notre univers.

J’ai fait une petite liste hier des amis qui m’ont soutenus et des ennemis que j’ai croisés  dans cette aventure et je vous la retransmets ci-dessous :

 

Les ENNEMIS de l’autoédition (il y en a tant, je me sens cernée – liste non-exhaustive) :

– Le temps (mais où partent toutes ces heures ? Quoi, il est déjà minuit et demain il y a la kermesse de l’école ? Non mais il est déjà réveillé de la sieste, je viens de le coucher… ! Bref, que du bonheur ! Les minutes filent filent filent et ne reviennent jamais)

– Le réveil (alors, celui-là… Je ne veux même pas commencer à parler de ce traître qui sonne si fort tous les matins pour me rappeler que oui, encore une fois… parce que j’avais la tête dans le guidon de la relecture, je me suis couchée trop tard !)

– Le sommeil (Pff, depuis que je me suis lancée dans l’édition de mon bouquin, plus possible de m’endormir sans gamberger. Je pense à mille et une choses, à la mise en page, à la couverture, à la promotion… Parfois j’ai juste envie de hurler dans ma tête STOP !!! et de baisser le rideau pour la nuit)

– La déprime (parce que ce n’est pas évident de rester tout le temps motivée. Il faut toujours avoir cette énergie qui nous pousse en avant pour ne pas se laisser aller à la paresse et à la facilité de renoncer, c’est là  que les amis de la communauté des réseaux sociaux entrent en jeu… ne pas hésiter dès que le coup de mou arrive à en parler et hop… Tout va bien mieux, parce que dans l’autoédition, on est tous dans le même bateau… Et forcément, ça crée des liens)

– Les yeux qui brûlent (affreux, on a même l’impression de loucher parfois)

– Les gens qui vous disent : “Kindle quoi ? pft, connais pas.”

– Les gens qui vous disent : les ebook, bah… rien ne vaut un bon livre papier… (même pas la peine de batailler en expliquant qu’il existe une version broché…. blahblahblah)

– Les fautes d’orthographes (merci le Robert correcteur)

– Les fautes de grammaire

– Ceux qui ne croient pas en vous (franchement, à quoi ils servent dans votre vie alors?)

– Et tout ce qui peut mettre des bâtons dans les roues de notre entreprise de parution…

 

Les AMIS à avoir lorsque l’on fait de l’autoédition :

– Café (pour moi, j’aurais pas pu tenir sans) dans la journée. Le soir, pour se réconforter de trouver encore des fautes à la centième relecture, un thé ou une tisane nuit tranquille (Nuit tranquille ? me demande mon cerveau en ébullition, tu veux vraiment qu’on en parle de ta nuit tranquille !) sont bienvenues.

– Anticernes. Etant une fille, je parle pour les filles. Les hommes, libre à vous de gérer vos cernes comme vous le souhaitez. Moi en tout cas, après 6 mois de relecture et de correction je dis merci les cosmétiques, sans faire de pub, parce que vraiment, sans ça je ferais peur à mes enfants !

– Une  position confortable devant son ordinateur (parce que sinon bonjour les cous de lapins et autres problèmes de dos)

– Un bon coussin sous les fesses ou un bon fauteuil (parce que oui… On va y passer du temps dans cette chaise donc vaut mieux qu’elle soit un tantinet confortable)

– Des pensées positives ou des citations sur le bonheur à accrocher sur les murs de votre chambre ou de votre bureau.

– Une musique entrainante et motivante (I will survive de Gloria Gaynor fait vraiment son petit effet, sinon I’m Every woman de Chaka Khan)

Et surtout !

Surtout !

– La famille, les amis qui nous soutiennent et la fantastique communauté des réseaux sociaux qui fait plaisir, qui met du baume au cœur… Oui vous, tous ceux qui tweet, retweet, like sur facebook, like sur la page facebook, les Instagrammers et les Google +ers… Tous autant que vous êtes, merci mille fois pour votre soutien et vos coeurs !

Il faut rester fort et motivé malgré les doutes, la fatigue, l’ennui, la colère, la pluie au mois de juin, les courses et le ménage…

Il faut rester concentré sur le but ultime : tenir son livre entre ses mains et le voir en vente sur Kindle Amazon.

Tout le reste : le temps, le réveil, le sommeil, la déprime, les gens et les fautes d’orthographes ne méritent pas qu’on s’arrête là. Parce que ce livre c’est un bout de nous, bon sang, alors il ne faut rien lâcher !

Sur ce, bonne nuit mes amis auteurs indépendants,

Puisse le grand rideau noir du sommeil se baisser sur mon cerveau épuisé,

22h44, je vais au lit !

Lily

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