Vie d’auteure : Family portrait

Vie d’auteure : Family portrait

Cela faisait un moment que j’étais restée loin du Liban et de ma famille méditerranéenne éparpillée autour du globe.

Elle restait là autour de moi, nous échangions des nouvelles et des photos, nous étions proches, c’est certain, mais la distance entre ceux du Liban et ceux qui vivent en Australie, représentait des kilomètres qui s’étiraient et je ne luttais pas réellement pour combattre cette distance.

Il y a plusieurs raisons à cela, d’abord parce que je construisais une famille de mon côté, ensuite parce que la vie fait que l’on est entraîné sans pouvoir lutter,  malgré soi dans les spirales de la routine quotidienne.

Et puis, ma vie si bien rangée a commencé à changer.

Ma famille s’est étiolée. Et seul restait comme un roc, imperturbable dans la tempête, l’amour constant et profond de ma famille méditerranéenne.

A l’annonce du mariage de mon cousin pour l’été 2018, il y a 18 mois, ma première pensée a été  : non, je ne pourrai jamais partir.

Mes fils étaient encore petits, et je me sentais incapable de les laisser loin de moi. Je me sentais encore plus incapable de les prendre avec moi pour un si long voyage.

Et puis, j’ai commencé à changer moi aussi. A vouloir enfin vivre ma vie et non plus me laisser porter par le flot des jours qui passent et me dépassent. J’ai commencé à reprendre le pouvoir. Mes sœurs ont décidé de partir pour l’Australie et petit à petit nous avons appris que notre nombreuse famille du Liban serait également présente pour la célébration.

Une réunion de famille au bout du monde, c’était incroyable, formidable… une expérience unique que je ne pouvais pas rater. J’ai donc pris, il y a à peine quatre mois, mes billets pour m’envoler. Mes loulous bien gardés et occupés par leur papa ont à peine pensé à moi (pour de vrai, et puis merci internet et les appels en facetime).

Et ce voyage fut formidable. L’Australie est un pays réellement magnifique (pour le peu que j’en ai vu) et grandiose. Les paysages des Blues Montains m’ont scotchée, la ville de Sydney est superbe est les gens semblent sereins et souriants. C’est vraiment l’impression qui ressort de mon voyage, la sérénité qui flotte sur ce pays. Peut-être est-ce lié au fait que j’étais moi-même heureuse et en vacances. Si l’Australie n’était pas si loin, ce serait définitivement un pays dans lequel je me sentirais bien pour m’expatrier.

Et puis… et puis, quelle bonheur d’être entourée de cette famille aimante. J’ai rencontré certains de mes cousins pour la première fois et pourtant j’ai l’impression de les connaître depuis toujours, certainement parce que nos parents nous ont toujours donnés de leurs nouvelles, ou peut-être parce que l’amour dans les familles méditerranéennes est simple. C’est la famille, un seul arbre, des branches multiples mais toujours le même amour.

Je ne connais pas cela avec ma famille française. A quoi cela tient-il ? Je n’arrive pas à  savoir, peut-être juste que cet amour est pur, délesté de tout jugement. On m’aime parce que je fais partie de cette famille. C’est aussi simple que cela. C’est un amour chaleureux, bruyant comme toutes les grandes familles, qui sent bon les épices de la cuisine libanaise. C’est un amour qui parle français anglais et arabe autour d’une même table, qui danse sur les tambours et la flûte. Ça sent bon l’amour et ça fait beaucoup de bien.

Et puis, il n’y a pas d’amour sans émotion, et il y en a eu des moments d’émotion.  Par exemple, lorsque sur la plage de Manly j’ai pu récupérer du sable et de l’eau de l’Océan Pacifique. Voilà, j’y étais, presque au bout du monde, entourée de ma famille… après 24 heures de vol, des péripéties chinoises et des retrouvailles exceptionnelles.

Autre moment, le mariage de mon cousin… le voir partir avec sa femme et s’envoler pour sa lune de miel, sans savoir quand je le reverrai…

Et rencontrer le cousin de mon père, qui nous regardait les yeux grands ouverts, ému de nous voir devant lui, les trois filles de son cousin qu’il n’a pas revu depuis 49 ans… c’était fort.

Je reviens de ce voyage changée, gonflée à bloc, heureuse, pleine d’amour pour ma famille, reconnaissante envers mes sœurs qui m’ont décidée à faire ce voyage, confiante en l’avenir. Si ma vie part en vrille ici, j’ai plusieurs pied-à-terre dans le monde où me ressourcer en amour. Et ça, c’est inestimable ! Mes yeux se sont ouverts et j’ai enfin touché du doigt la signification du mot famille.

Je reviens donc les poches remplies d’amour et plein de projets en attente. Je vous en donne un petit aperçu par ici :

En septembre je dois finaliser le livre sur le deuil périnatal qui sortira au mois d’octobre.

Je dois également continuer l’écriture du tome 5 de ma série Chroniques d’une princesse machiavélique.

En parallèle je poursuis mon projet de traduction en anglais des quatre premiers tomes de ma série.

Je vais donc être bien occupée, et j’adore ça.

Et vous, comment allez-vous ?

With love !

Lily

0 Replies to “Vie d’auteure : Family portrait”

  1. Sophie Baron dit :

    Coucou Lily,

    Comme je suis ravie pour toi de ces retrouvailles familiales. Cela ressource l’âme et le corps. Tu as peut-être songé à t’expatrier en Australie?

    Je suis sûre que tes enfants ont ravis et heureux de te retrouver et de partager avec toi tous les câlins d’amour.

    Je t’embrasse et au plaisir de te lire

    Bien cordialement,

    Sophie BARON

    Champagne BARON FUENTE

    Champagne LETE VAUTRAIN

    02310 CHARLY SUR MARNE

    FRANCE

    [ https://www.baronfuente.com/fr/accueil/ ]

    [ http://www.baronfuente.com/ ]

    Pensez à la planète, imprimer ce papier que si nécessaire

    1. Ma chère Sophie ! Je vois ton message à l’instant, comment vas-tu et comment s’est passé ton été ? Merci mille fois pour ces gentils mots que tu as laissés sur mon article ! J’ai été très heureuse avec ma famille durant ces quinze jours, j’ai profité énormément d’elle car je ne sais pas quand je vais les revoir tous, c’est toujours un peu douloureux d’habiter loin comme ça de ceux que l’on aime. Oui, je pense à m’expatrier, pas dans l’immédiat (les enfants sont encore un peu petits, lorsqu’ils seront adolescents, je veux les amener voir le monde pour les sortir de leur nombril qui à cet âge-là prend le dessus 😉 ) mais pas forcément en Australie, car je me suis sentie vraiment loin géographiquement et j’ai beaucoup d’attaches en France. J’y réfléchis… peut-être une année ou deux en Australie, et puis ensuite ailleurs… j’ai du temps encore devant moi. Les petits étaient ravis de me retrouver et curieux et très intrigués du voyage, Arthur souhaite même “partir en avion avec moi”, je suis heureuse si j’arrive à leur donner cette envie d’ailleurs, c’est formateur pour les enfants et ça leur ouvre un autre champs de perspectives… J’espère que tout va bien pour toi, et j’espère te revoir très vite. Peut-être si tu viens un jour sur Bordeaux, ou bien si je viens dans ta région qui est celle de mes grands-parents maternelles. Je souhaite y retourner notamment pour y faire quelques recherches sur mon arrière grand-oncle mort à la guerre (je voudrais me poser et écrire un livre sur lui), un petit pèlerinage me ferait du bien ! Je t’embrasse fort et merci encore pour ton si gentil message !!

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