Bonjour à tous,
Entre deux articles concernant les actualités des Chroniques d’une princesse machiavélique, je reviens vers vous pour vous donner quelques nouvelles de mon livre en cours d’écriture, concernant le deuil périnatal et les enfants arc-en-ciel.
Ça y est, enfin, j’ai terminé la première partie du livre (pour vous donner une idée, il y en aura trois). La plus difficile, la plus douloureuse aussi. C’était un réel défi pour moi d’écrire sur un sujet qui, en plus d’être personnel, est assez complexe à traduire et à formuler.
Le deuil périnatal est le deuil dont on ne parle pas ou peu. C’est le deuil sur lequel on pose une petite layette brodée de rose ou de bleu. C’est un moment de la vie que l’on n’évoque pas, d’abord pour ne pas souffrir, ensuite pour ne pas se souvenir sciemment. La vie se chargeant de nous rappeler la perte de manière régulière.
De ce fait, écrire sur ce sujet dans sa forme la plus pur, c’est à dire mettre en mots, traduire noir sur blanc les émotions fut bien difficile pour moi. Mais j’ai serré les dents et j’ai écrit, écrit, écrit, en me disant que le seul moyen d’écrire ce livre qui me tient tant à cœur, est de l’écrire de manière physique : mot après mot, phrase après phrase. Et les phrases deviennent des paragraphes, puis des pages… et cela avance, difficilement. Mais le travail avance. Ma plus grande peur était de m’arrêter et ne plus être capable de reprendre.
Mais j’y suis arrivée, et j’en suis assez contente. Je sais maintenant que j’arriverai à bout de ce projet.
La première partie étant terminée, je peux souffler un peu et enchaîner sur la suite… qui se terminera sur l’apparition d’un bel arc-en-ciel. Et pour le coup, il me tarde de mettre en mots ces sept couleurs dans mon ciel.
Pour terminer ce petit billet, je remercie bien sûr les membres de ma famille et mes amis pour leur soutien inconditionnel, et également la personne qui m’accompagne et me conseille dans l’écriture de ce livre. Elle se reconnaîtra. Enfin… si elle lit mon blog !
Parfois sur certains projets il est nécessaire, je dirais même essentiel, de se faire aider, briefer, coacher, torturer les méninges pour réussir à sortir le meilleur de nous-même. Mais ceci fera l’objet d’un autre article, lorsque j’aurai terminé ce livre.
Sur ce, je vous souhaite une magnifique journée, profitez bien du ciel bleu et de la chaleur. Moi je repars écrire !
Lily
Concernée de plein fouet par ce sujet, je connais cette douleur qui jamais ne faiblit. Belle écriture cathartique 🙂
Merci beaucoup Elisa…
J’ai hâte de te lire sur un sujet peu où pas abordé. J’ai découvert récemment que ma chère maman disparue en 1983 avait vécu un moment si douloureux et qu’une petite sœur n’avait jamais vu le jour avant moi. Elle n’en parlait jamais et parfois je me demande si cette évènement et le traumatisme qu’il représente n’ont pas eu une influence sur mon parcours de vie.
Bien à toi
Armonia
Chère Armonia ! Merci pour ce commentaire qui présente toute la problématique de mon livre. C’est un sujet dont on ne parle pas, mais dont justement le non-dit et le deuil impacte l’arrivée de l’enfant suivant. Une grossesse après un deuil n’est pas vécue de la même manière. Il y a beaucoup d’angoisse, de peur, et beaucoup de difficulté à s’attacher à l’enfant à naître de peur de le perdre aussi. Pour ma part, je sais que cette épreuve a clairement impacté l’arrivée et le début de la vie de mon premier né.
Comme tu as raison. Je n’ai jamais pu en discuter avec ma mère car elle a tu jusqu’à la fin de sa vie ce tragique événement mais je ne doute pas que cela ait conduit mes parents à me surprotéger de peur que le drame ne se renouvelle et peut-être aussi à compenser inconsciemment la perte/absence d’une fille.