Voilà, c’est fini !

Voilà, c’est fini !

Hello chers amis et abonnés du blog !

J’espère que ce petit billet vous trouvera dans une superbe forme, prêts à entamer les vacances d’été !

Nous sommes le 5 juillet, et c’est une date spéciale pour moi. Il y a 5 ans, je publiais le premier tome de ma série Chroniques d’une princesse machiavélique. 5 ans ! C’est fou comme le temps passe vite lorsque l’on est occupé !

Lorsque j’ai commencé, je ne connaissais pas grand chose concernant l’autoédition, et je dois dire que j’ai énormément appris depuis ! J’ai amélioré mon écriture, j’ai appris à communiquer, à faire des couvertures (bon, des couvertures pas forcément hyper compliquées mais j’y suis arrivée), des marque-pages, des visuels, à écrire un chouette résumé, un synopsis, j’ai appris comment lancer une campagne de crowdfunding, j’ai géré mes sites, mes réseaux sociaux, j’ai organisé mes lancements, etc…

Oui, en 5 ans, j’ai beaucoup appris sur ce monde-là.

Et durant ces cinq années, si je fais le bilan, je n’ai pas chômé !

J’ai publié les 4 tomes de ma série, le préquel Quelques mots d’amour, Poussières de toi, Reviens vite, Moments de Grace, Le jour où je t’ai rencontré, Happy Together, j’ai fait des dédicaces au Salon du Livre de Paris, à la Fnac, sur la plage à Arcachon, au marché des Capucins à Bordeaux, j’ai rencontré des personnes formidables, que ce soit des lecteurs ou des auteurs. J’ai la chance d’avoir croisé la route de beaucoup d’entre vous. J’ai enfin eu l’impression d’être comprise dans ce métier de création, ça m’a révélée et ça m’a fait un bien fou.

Mais là où la transformation est la plus importante, c’est ce que j’ai appris sur moi-même dans ce cheminement. Il y a 5 ans, j’étais encore cette personne bourrelée de doutes et d’angoisse, incapable de dire non, de faire entendre sa voix, ses opinions.

Il y a 5 ans je n’avais pas fait mon deuil de la perte de ma petite fille, je n’avais pas vécu l’expérience la plus traumatisante de ma vie à ce jour, je ne savais pas que mes deux fils auraient besoin de soins, que mon petit Baptiste serait dysphasique avec ce que cela implique, il y a 5 ans je ne méditais pas, ou si peu, je touchais juste du bout du doigt le pouvoir de l’Univers autour de moi mais je n’y prêtais pas toujours attention.

La publication de mes romans m’a aidé à me révéler et à me construire, à remettre tout à plat, et à devenir celle que je suis sensée être. Pourtant, malgré le bonheur et les révélations, je vous annonce que mon roman Happy Together est le dernier roman que je publierai.

L’autoédition c’est fini pour moi. Et non, je ne vais pas chercher à me publier en maison d’édition, non plus 😉 !

J’avais déjà ressenti cette lassitude à la sortie de Moments de Grace. Je l’avais repoussée dans un coin de ma tête pour publier Le jour où je t’ai rencontré. Et pour Happy Together, depuis que j’ai commencé l’écriture, je sais que celui-ci est définitivement mon dernier à être publié. Et c’est bien de finir sur un roman comme Happy Together, parce qu’il porte beaucoup d’amour en lui. Il est généreux, et pétillant, profond et émouvant, et il incite les gens à vivre leur vie sans s’accrocher au passé, à pardonner les fautes des autres pour avancer, et à profiter de ce cadeau précieux qu’est la vie. Je ne pouvais pas faire mieux pour un dernier roman.

Cette décision je l’ai repoussée depuis un moment, mais après ma coupure des réseaux sociaux au mois d’avril, je vous avoue que la perspective de lâcher l’autoédition est devenue de plus en plus tentante. Je voulais attendre le mois de juin, de publier Happy Together, avant de l’annoncer, et c’est sans aucun doute, sans aucune tristesse que j’écris ces mots. Je ressens même un immense bonheur et soulagement. Ouah, le pouvoir du lâcher prise, c’est magique, et ça enlève un poids de la poitrine, et on devrait tous vivre comme ça !

Alors, pourquoi j’arrête ? Hum ! Il y a une foule de raisons, et je vais vous les donner en vrac.

Depuis le mois de janvier, j’ai vu une baisse de la vente de mes livres, apparemment, c’est assez général. Il y a plusieurs raisons à cela de ce que j’ai pu lire dans les témoignages des groupes sur Facebook. Il y a beaucoup plus d’auteurs qui se publient depuis le confinement de 2020, et la pub sponsorisée sur Amazon fait moins de place pour les auteurs qui veulent vendre de manière organique.

J’ai testé la pub depuis le mois de février. C’est vertigineux. Et ça vous fout des sueurs froides. Il faut d’abord investir (énormément) pour que l’algorithme apprennent à connaître votre public de lecteurs, et avant de commencer à vendre. Je me suis rendu compte que je passais un temps fou à étudier le rapport de campagne pour en tirer des conclusions, temps que je ne passais plus à écrire ou faire tout autre chose. Ce que j’investissais me revenait, certes, je dégageais une marge, mais pas si importante et je ne touchais cet argent que deux mois plus tard. Il faut donc avoir les reins solides financièrement. Lorsque j’ai décidé de stopper les pubs, c’est très simple, je n’ai quasiment plus fait de vente en format ebook ! Truc de fou qui ne m’est jamais arrivé en 5 ans ! Et là… oh misère, cela m’a rappelé le bon vieux temps chez Facebook, lorsque du jour au lendemain, Zuckerberg a réduit la portée organique des posts pour inciter les gens à sponsoriser leur publication. Je me rappelle il y a quelques années, avoir tenté la publicité Facebook pour mettre en avant ma page. Dès que la pub s’est terminée, je n’ai plus eu de portée organique ! Mais alors, plus du tout !! C’est comme si Facebook s’était dit : Oooh, elle a payé une fois, il faudra donc qu’elle paie encore. Ce que je n’ai pas fait, ma page FB, ce n’est pas mon cheval de bataille.

J’ai gardé ça dans un coin de ma tête, et je n’ai aucune preuve de ce que j’avance concernant Amazon Ads, c’est peut-être juste comme ça, mon cas isolé, sur mes livres, mais le fait de me sentir obligée de sponsoriser mes livres pour les vendre, comment vous dire, c’est NIET.

Je pourrais pour faire plus de ventes, passer mon temps sur les réseaux sociaux, et promouvoir à fond, mais sincèrement, cela fait 5 ans que je suis présente partout, quasiment tout le temps (même si j’ai réduit énormément depuis le Covid) et je n’ai plus envie de cela.

Et puis… il y a aussi autre chose qui me chiffonne.

Je vais être transparente, pour la sortie de Happy Together, j’ai payé ma correctrice 400 euros. J’ai fait la couverture moi-même, donc cela m’a économisé les 120 euros que je paie à la graphiste qui m’avait fait mes deux dernières couvertures. Mais si je n’avais pas été capable de la faire, j’en aurais eu pour 520 euros d’investissement pour vous sortir un joli livre bien poli. Je veux publier des livres de qualité, j’ai besoin d’une correction professionnelle parce que je fais des fautes quand j’écris (oui oui), et parce que j’ai besoin d’un point de vue extérieur sur mon histoire. Donc pour publier, c’est la condition sine qua non. Et je n’ai aucun problème à investir pour vous donner un livre de qualité.

Le problème survient quand je vois que pour le jour du lancement, je vais vendre mon livre à 99 centimes, et n’être payée pour mon travail que 35 centimes sur chaque ebook vendu. Alors, oui, je pourrais faire un lancement à 2,99€ mais il y a toujours cette crainte que les gens n’achètent pas le livre. Et une journée de lancement est très importante. Et même à 2,99€, le retour sur investissement est médiocre…

35 centimes pour le travail, les heures passées à écrire, relire, y penser matin midi et soir… hum, comment vous dire que non, ça ne me convient plus.

Et enfin, la dernière chose qui me fait mettre un stop à tout cela… les réseaux sociaux. Publier un livre en autoédition, ce n’est pas qu’écrire et publier, c’est aussi faire tout le travail derrière de marketing, de publicité sur les réseaux sociaux, et sincèrement, depuis le mois d’avril, depuis cette coupure salvatrice de trois semaines, je me suis rendu compte que de faire la femme-orchestre derrière mon écran ça m’épuise et ce n’est pas MOI. Je ne suis pas comme ça, je suis à la base une fille introvertie, qui aime la solitude et le silence, qui se tient loin des énergies négatives et des conflits, et à chaque fois que je me mets en avant, que je fais ma pub, je me déchire un peu plus… si je continue, je vais finir en lambeaux. Vraiment. Il faut une énergie COLOSSALE pour préparer les visuels, faire les photos, planifier les posts, faire les recherches de ce que l’on va poster, du fonctionnement des algorithmes, scroller pour voir ce qui se passe, et cela sur Twitter, Facebook, Instagram, etc… et pour moi, c’est trop. Trop de stress, trop d’anxiété. Parce que je veux tout faire bien. Il y a une raison pour laquelle gérer les réseaux sociaux est un vrai métier, il y a des gens qui sont payés pour faire cela, et je les admire réellement.

Et puis, il y a des choses plus importantes dans ma vie que les RS. Avoir un fils en situation de handicap, ça remet les choses malheureusement en perspective. C’est une épreuve psychologique que je ne souhaite à personne, et c’est aussi pour cela que les psys du centre veulent nous rencontrer, nous les parents, pour voir où on en est. C’est 6 rendez-vous médicaux par semaine, et après chaque séance, c’est recevoir des retours des docteurs et à chaque fois ça mine de nouveau en fonction de ce qu’on nous dit. C’est stresser pour l’école, pour les dossiers d’inscriptions, c’est stresser quand l’AVS est malade et que notre petit sera sans aide pendant 15 jours, et j’en passe… C’est un mélange de colère, de frustration, d’abattement, de dépression profonde et de culpabilité qui m’envahit parfois. Je vous l’avoue, il y a des moments où je ne vois pas le bout de cette situation, malgré le soutien de ma famille et du papa. Oui, il y a des jours où tout est noir.

Le bien-être physique et psychologique de mes fils, c’est ça le plus important, pas les polémiques sur les réseaux sociaux, pas ce que les gens peuvent penser de moi ou de mes posts, pas le nombre de likes ou de vues. Et c’est en grande partie pour eux, que j’arrête de me publier. Cela fait cinq ans que j’essaie de les soutenir, d’être présente pour eux, et je me rends compte que mon attention a été diluée pour un travail qui ne me revient pas, en tout cas pas à la hauteur de ce que je sacrifie.

Je serai éternellement reconnaissante à tous ceux qui m’ont suivie et soutenue durant ces 5 belles années. J’ai fait des rencontres formidables qui m’ont changée, et qui m’ont aidée dans mes moments de détresse. J’ai adoré échanger avec mes lecteurs, qui m’ont donné tant d’amour et de confiance en ma plume, et voir que mon roman Poussières de toi pouvait aider des mamans qui vivent un deuil périnatal à retrouver espoir, c’est pour moi le plus beau des retours. Cet amour-là, je le garde au chaud dans mon cœur, et c’est lui qui me rend forte et m’aide à aller de l’avant dans mon nouveau chemin.

Il y a 5 ans, avant de me lancer dans l’autoédition, j’avais longuement hésité à prendre une autre voie. Mais je n’étais pas prête. J’avais besoin de vivre toutes ces aventures avec vous, j’avais besoin d’avancer et de me retrouver, de faire mes deuils, et de découvrir les mystères de l’Univers. Et aujourd’hui, forte de cette expérience, c’est cette nouvelle voie que je vais emprunter à partir du mois de septembre. Je pense me rendre enfin utile et aider les gens à se sentir bien, à se remettre de leur trauma, et je serai enfin payée à hauteur de ce que je donne. Je pense que tout le monde mérite cela.

En revanche, si j’arrête de me publier sur Amazon, je continue d’écrire 🙂

J’écrirai toujours, quand on est auteur, c’est comme respirer. J’ai plein d’histoires en tête, j’ai commencé à réécrire ma série (le tome 0), c’est trop bien ces moments que je passe avec mes personnages ! Et je suis également en train de réécrire la première partie de The Dust Of You. En septembre je reprendrai l’envoi de mes queries aux agents littéraires des Etats-Unis, parce que cela fait partie de mes grands objectifs de vie et que je ne laisserai pas tomber ça.

Voilà pour les dernières nouvelles 🙂 !

Passez un très bel été, en se retrouve sur le blog en septembre !

Prenez toujours soin de vous,

With love, always <3,

Lily

10 Replies to “Voilà, c’est fini !”

  1. Merci pour ton témoignage Lily, et bonne continuation sur ta route. Tu vas nous manquer mais l’important est que tu suives ta voie.

    1. Lily B. FRANCIS dit :

      Merci Patrick ! Très bonne continuation à toi aussi, et passe un très bel été 🙂 !!

    2. Aubry dit :

      Très émue de vous lire Lily, je suis sûre que vous allez évoluer joliment et rebondir comme jamais…merci pour votre témoignage, votre grande empathie et votre bienveillance. Très belle continuation, 😘Marguerite

      1. Lily B. FRANCIS dit :

        Merci beaucoup Marguerite, pour votre gentillesse et votre soutien <3 !!! Vous faites partie de mes belles rencontres dans cette aventure <3

  2. Anonyme dit :

    Merci pour cette belle lettre et ce beau témoignage, très fort et sincère. Je te souhaite une belle nouvelle route, beaucoup de succès et surtout, du bonheur !

    1. Lily B. FRANCIS dit :

      Merci infiniment, c’est très gentil <3 !

  3. Bernard Bel dit :

    Merci pour ce témoignage !

    1. Lily B. FRANCIS dit :

      Merci à vous de l’avoir lu, je vous souhaite un très bel été 🙂

  4. Un témoignage qui m’a beaucoup émue. Bravo pour tous les accomplissements de ces 5 dernières années, je suis sûre qu’ils ne sont que le prélude à de très belles aventures dans le futur ! 💗

    1. Lily B. FRANCIS dit :

      Un grand merci pour ces gentils mots 🙂

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