Bonjour chers abonnés!

Aujourd’hui c’est la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. Je pense que si vous me suivez, vous êtes déjà sensibilisés avec la sortie l’année dernière de mon roman sur le deuil périnatal, Poussières de toi, et ma récente campagne de crowdfunding pour sa traduction.
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Je voudrais écrire beaucoup de choses mais malheureusement je suis à court de mots, cela arrive parfois. J’ai déjà beaucoup dit, beaucoup écrit sur l’importance de ce sujet pour moi. J’y mets toute mon énergie à chaque fois, mais aujourd’hui, j’ai juste envie de me recroqueviller et de m’endormir dans un coquillage (ceux qui on lu Poussières de toi, comprendront).

Alors, je laisse les mots déjà posés parler à ma place et je partage deux extraits de mon roman, lorsqu’Alice mon personnage principal parle de sa fille.

Si vous souhaitez lire mon livre, si vous pensez qu’il peut aider des parents endeuillés, il est par ici, sur Amazon : Poussières de toi.

En fin d’article, je partage de nouveau le podcast de mon entretien avec ma collègue de la radio Cote Sud FM, j’y parle de mon roman, de son écriture, de l’importance de briser le silence…

Toutes mes pensées aux paranges et à nos anges

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Il pensait quoi ? Qu’on ne s’attache pas à un bébé même s’il n’a que quelques semaines ? Même s’il n’est qu’un embryon ? Mais il n’a rien compris à la nature humaine… 

Il ne se rend pas compte que c’est une coulée d’espoirs, des moments de bonheurs visualisés et fantasmés, des mots doux et tendres murmurés, l’image de l’enfant bercé contre son sein qui s’en va en une traînée de sang !

Pourquoi personne ne nous dit que ce sont toutes ces images, tous ces espoirs qui partent en fumée, qui s’envolent dans l’éternité lorsqu’on perd un bébé !

Pourquoi personne ne nous dit ça ? Pourquoi tout le monde dit plutôt, « ce n’est pas grave », comme pour nier ce qui vient de se passer.

Je sais que ça existe la perte d’un enfant, mais dans une autre réalité, et on m’a fait croire que perdre un bébé pouvait être banal.

Là, cette souffrance en ce jour n’a rien de banale, et cette réalité est bien la mienne.

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« Comment veux-tu que je me retrouve ? Je me suis perdue quand je l’ai perdue et je ne me retrouverai jamais ! Celle que j’étais est partie en fumée comme elle quand ils l’ont incinérée. Tu crois quoi ? Tu crois comme tous, tous, tous les autres, qu’une fois que c’est terminé on n’y pense plus, on oublie, c’est derrière nous, c’est enterré, brûlé, en cendres, évaporé, envoyé dans le ciel et c’est fini. Mais ce manque il est là pour toujours… Est-ce que tu peux imaginer ce que c’est de vivre avec cette ombre d’enfant accrochée sans arrêt à ta main, et tu ne peux pas la laisser partir et tu voudrais, mais c’est impossible, parce que cette ombre c’est tout ce qui te reste d’Elle. Alors oui, effectivement, ça m’a complètement détraquée d’entendre tous ces bébés arriver pleins de vie pendant que moi je mettais notre fille au monde vers une nuit éternelle, et tout ça juste parce que quelques chromosomes se sont mélangés les pinceaux ! Je ne peux pas ne plus y penser. Ne me demande pas de me retrouver, je n’ai aucune envie de retrouver celle que j’étais ! »

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Et voici le podcast :

Je vous souhaite une très belle journée,

La mienne sera étoilée,

With love

Lily

Ps : Merci à Korrig Anne pour cette magnifique illustration